L'abri sous roche

Description

Cet abri, tourné vers le nord et offrant peu de protection contre les intempéries, a d’abord servi de bergerie à l’époque néolithique (dès 3000 av. J.-C.). Un des plus importants trésors monétaires de Suisse a été découvert, en 1886, à quelques dizaines de mètres au sud de la maison située au Chemin des Mûriers, 1. Ce trésor composé de 500 à 600 monnaies d’argent et de deux bracelets en argent avait été enfoui en 260 ap. J.-C., lors des invasions des Alamans.

Les fouilles pratiquées en 1910, 1911, 1926 et 1987 ont montré que l’abri paraît avoir conservé cette fonction jusqu’à l’Age du Bronze (vers 800 av. J.-C.). En effet, on y a retrouvé de nombreuses fosses contenant de la céramique et des ossements d’animaux mangés par les occupants de l’abri. L’abri sous roche n’était pas un site d’habitat permanent mais vraisemblablement un lieu de refuge temporaire dès le Néolithique. Toutefois, lors des fouilles dans l’abri, on a découvert – en plus de fosses contenant de la céramique et des ossements d’animaux mangés par les occupants de l’abri – une petite fosse d’incinération dans laquelle étaient couchés deux nouveaux-nés, accompagnés d’un anneau en bronze et de tessons de poterie. La fosse est datée entre 1500 et 1100 av. J.-C. Quelques objets d’époque romaine (fragments de poterie, monnaie, tuiles) montrent une réoccupation temporaire plus tardive de l’abri. En plus de l’abri sous roche, plusieurs sites datant du Néolithique moyen-final ont été découverts dans le Chablais au cours des dernières décennies. Les deux plus importants sont St-Triphon et Collombey-Barmaz. Ces fouilles ont mis au jour des habitats permanents et des tombes. Le nom des « Mûriers », donné au lieu-dit où se situe l’abri, fait référence à un élevage de vers à soie (et aux mûriers dont ses animaux se nourrissent) qui avait été établi à proximité dès le 19e siècle. Pour en savoir plus : A. Gallay, (dir.), Des Alpes au Léman : images de la préhistoire, Goillon 2008, 2è éd, p. 326, no 12. M. David-Elbiali, La Suisse occidentale au IIe millénaire av. J.-C. : chronologie, culture, intégration européenne (CAR), 2000. C. Wagner, Le Chablais dans les pas des archéologues, Monthey, 1998, p. 20. Le trésor de Sous-Vent Un des plus importants trésors monétaires de Suisse a été découvert, en 1886, à quelques dizaines de mètres au sud de la maison située au Chemin des Mûriers, 1. Ce trésor composé de 500 à 600 monnaies d’argent et de deux bracelets en argent avait été enfoui en 260 ap. J.-C., lors des invasions des Alamans. Le 18 décembre 1886, un employé des chemins de fer qui creusait une tranchée dans un champ aux abords de la voie ferrée reliant Bex à St-Maurice a trouvé, à un mètre de profondeur et à quelques dizaines de mètres au sud de la maison située au Ch. des Mûriers 1, un trésor composé de deux bracelets et de près de 600 pièces d’argent, conservées dans une bourse en cuir placée dans un bol en bronze, lui-même protégé à l’intérieur d’un caisson formé de dalles de pierre maçonnées. Le cheminot revendit le tout, le jour même, à Aigle, à un bijoutier de Montreux. En quelques mois, le trésor fut dispersé entre des antiquaires et des privés. En 1888, le Musée historique de Berne parvint à récupérer 92 monnaies, les deux bracelets et le bol en bronze. Cinq autres monnaies sont entrées dans la collection du Collège d’Aigle. L’étude de ces 97 monnaies a montré qu’elles dataient entre 238 et 260 ap. J.-C. Elles ont vraisemblablement été enfouies durant le printemps ou l’été 260 ap. J.-C., lorsque des bandes armées de « barbares » Alamans venant de Belfort, ont projeté d’envahir l’Italie du Nord, en suivant les routes menant aux cols alpins. Le trésor de Bex suggère que des groupes d’Alamans ont essayé de passer par le Grand-St-Bernard. Toutefois, il se peut que le verrou de St-Maurice ait résisté à leurs assauts et que les Alamans aient dû rebrousser chemin pour emprunter les cols du Petit-St-Bernard ou du Mont-Cenis. On ne trouve en tout cas pas trace de trésor enfoui en 260 entre St-Maurice et le Grand-St-Bernard, ni en Valais central d’ailleurs. En outre, Martigny ne semble avoir subi aucun dommage en 260. Pour en savoir plus : Y. Muhlemann, « La trouvaille monétaire de Bex-Sous-Vent de 1886 », Bulletin de l’Association des amis du Musée monétaire cantonal, 20, 2007, p. 61-77. Y. Muhlemann, La trouvaille monétaire de Bex-Sous-Vent (VD, Suisse) : une nouvelle analyse », Proceedings of the XIVth International Numismatic Congress Glasgow 2009, Glasgow 2011, p. 864-871.

Cet abri, tourné vers le nord et offrant peu de protection contre les intempéries, a d’abord servi de bergerie à l’époque néolithique (dès 3000 av. J.-C.). Un des plus importants trésors monétaires de Suisse a été découvert, en 1886, à quelques dizaines de mètres au sud de la maison située au Chemin des Mûriers, 1. Ce trésor composé de 500 à 600 monnaies d’argent et de deux bracelets en argent avait été enfoui en 260 ap. J.-C., lors des invasions des Alamans.

Les fouilles pratiquées en 1910, 1911, 1926 et 1987 ont montré que l’abri paraît avoir conservé cette fonction jusqu’à l’Age du Bronze (vers 800 av. J.-C.). En effet, on y a retrouvé de nombreuses fosses contenant de la céramique et des ossements d’animaux mangés par les occupants de l’abri. L’abri sous roche n’était pas un site d’habitat permanent mais vraisemblablement un lieu de refuge temporaire dès le Néolithique. Toutefois, lors des fouilles dans l’abri, on a découvert – en plus de fosses contenant de la céramique et des ossements d’animaux mangés par les occupants de l’abri – une petite fosse d’incinération dans laquelle étaient couchés deux nouveaux-nés, accompagnés d’un anneau en bronze et de tessons de poterie. La fosse est datée entre 1500 et 1100 av. J.-C. Quelques objets d’époque romaine (fragments de poterie, monnaie, tuiles) montrent une réoccupation temporaire plus tardive de l’abri. En plus de l’abri sous roche, plusieurs sites datant du Néolithique moyen-final ont été découverts dans le Chablais au cours des dernières décennies. Les deux plus importants sont St-Triphon et Collombey-Barmaz. Ces fouilles ont mis au jour des habitats permanents et des tombes. Le nom des « Mûriers », donné au lieu-dit où se situe l’abri, fait référence à un élevage de vers à soie (et aux mûriers dont ses animaux se nourrissent) qui avait été établi à proximité dès le 19e siècle. Pour en savoir plus : A. Gallay, (dir.), Des Alpes au Léman : images de la préhistoire, Goillon 2008, 2è éd, p. 326, no 12. M. David-Elbiali, La Suisse occidentale au IIe millénaire av. J.-C. : chronologie, culture, intégration européenne (CAR), 2000. C. Wagner, Le Chablais dans les pas des archéologues, Monthey, 1998, p. 20. Le trésor de Sous-Vent Un des plus importants trésors monétaires de Suisse a été découvert, en 1886, à quelques dizaines de mètres au sud de la maison située au Chemin des Mûriers, 1. Ce trésor composé de 500 à 600 monnaies d’argent et de deux bracelets en argent avait été enfoui en 260 ap. J.-C., lors des invasions des Alamans. Le 18 décembre 1886, un employé des chemins de fer qui creusait une tranchée dans un champ aux abords de la voie ferrée reliant Bex à St-Maurice a trouvé, à un mètre de profondeur et à quelques dizaines de mètres au sud de la maison située au Ch. des Mûriers 1, un trésor composé de deux bracelets et de près de 600 pièces d’argent, conservées dans une bourse en cuir placée dans un bol en bronze, lui-même protégé à l’intérieur d’un caisson formé de dalles de pierre maçonnées. Le cheminot revendit le tout, le jour même, à Aigle, à un bijoutier de Montreux. En quelques mois, le trésor fut dispersé entre des antiquaires et des privés. En 1888, le Musée historique de Berne parvint à récupérer 92 monnaies, les deux bracelets et le bol en bronze. Cinq autres monnaies sont entrées dans la collection du Collège d’Aigle. L’étude de ces 97 monnaies a montré qu’elles dataient entre 238 et 260 ap. J.-C. Elles ont vraisemblablement été enfouies durant le printemps ou l’été 260 ap. J.-C., lorsque des bandes armées de « barbares » Alamans venant de Belfort, ont projeté d’envahir l’Italie du Nord, en suivant les routes menant aux cols alpins. Le trésor de Bex suggère que des groupes d’Alamans ont essayé de passer par le Grand-St-Bernard. Toutefois, il se peut que le verrou de St-Maurice ait résisté à leurs assauts et que les Alamans aient dû rebrousser chemin pour emprunter les cols du Petit-St-Bernard ou du Mont-Cenis. On ne trouve en tout cas pas trace de trésor enfoui en 260 entre St-Maurice et le Grand-St-Bernard, ni en Valais central d’ailleurs. En outre, Martigny ne semble avoir subi aucun dommage en 260. Pour en savoir plus : Y. Muhlemann, « La trouvaille monétaire de Bex-Sous-Vent de 1886 », Bulletin de l’Association des amis du Musée monétaire cantonal, 20, 2007, p. 61-77. Y. Muhlemann, La trouvaille monétaire de Bex-Sous-Vent (VD, Suisse) : une nouvelle analyse », Proceedings of the XIVth International Numismatic Congress Glasgow 2009, Glasgow 2011, p. 864-871.

Emplacement
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