Le vallon de Nant recèle des trésors naturels: un glacier, de l'eau en abondance, une flore remarquable. Un jardin botanique, une auberge et un vaste réseau de sentiers pédestres vous offrent un choix varié d'activités pour découvrir cette réserve naturelle.
A LA SOURCE, UN GLACIER Extraordinaire exception: en haut du vallon de Nant, on trouve un glacier qui descend plus bas que 2300 m. Comment fait-il pour survivre à une altitude à laquelle tous ses cousins ont disparu? Le glacier des Martinets doit sa survie à sa position allongée à l’ombre de parois rocheuses hautes de 400 m. Il reste ainsi presque continuellement à l’abri du soleil. Tandis que les glaciers ont habituellement leur réserve de glace en amont et s’écoulent vers l’aval, le glacier des Martinets suit son propre chemin. Il fait des réserves sur son côté à l’ombre et coule de travers, en s’éloignant des parois! Le glacier bénéficie aussi des précipitations abondantes dans le vallon: environ 2000mm d’eau tombent chaque année à cette altitude, sous forme de pluie ou de neige (en comparaison: les précipitations moyennes sont d’environ 1000mm à Aigle, 600mm à Sion). LA FORCE DE L'EAU VIVE L’eau ne provient pas uniquement du glacier: lors de la fonte des neiges, à chaque grosse pluie, à chaque orage, les couloirs qui cisaillent les versants déversent une eau impétueuse et chargée de pierres dans le vallon. DES CONES EN CONSTRUCTION Arrivée au pied de la pente, l’eau perd son énergie et dépose son chargement de débris de roche. En changeant régulièrement de chemin, les torrents forment peu à peu de grands cônes qui envahissent le fond du vallon. UN DEMENAGEUR EN ACTION Inlassablement, le torrent charrie galets, sables et limons; lorsque le débit se fait violent, il peut même emporter des rochers! Tendez l’oreille : vous entendez le travail incessant de l’eau qui ronge et déplace des masses de pierre. DE L'EAU VERTE L’eau est partout dans le vallon, non seulement dans le glacier ou les torrents, mais dans la végétation luxuriante qui habite ces lieux préservés. Parcourez le sentier jusqu’à l’alpage de Nant! Passant ainsi des forêts et pâturages aux cônes et éboulis, vous pourrez constater la richesse de la flore et sa capacité à coloniser cette diversité de milieux, héritages de la géologie, des glaciers et des torrents. LE MYSTERE D'UNE DEDICACE DANS LA PIERRE Eugène Rambert, Jean Muret, Juste Olivier sont trois figures vaudoises, professeurs à l’Académie de Lausanne et respectivement poète-essayiste, député-botaniste et théologien-romancier. Ils ont parcouru et décrit ces montagnes avec minutie et passion. Une poétique alpine Eugène Rambert (1830-1886), célèbre pour ses récits et croquis sur les Alpes suisses, se distingue par une connaissance encyclopédique de la montagne ; il s’intéresse à tout : animaux, plantes, minéraux, nuages et cours d’eau. Alpiniste au pied sûr, il fonde en 1863 le Club alpin suisse. Juste Olivier (1807-1876), célèbre pour ses poèmes et ses nouvelles consacrés à la montagne ainsi que son histoire du canton de Vaud, est considéré comme le seul auteur classique vaudois à en croire Charles-Ferdinand Ramuz. Ces deux poètes aiment les alpes vaudoises et les décrivent avec soin et méticulosité, au détriment parfois du pittoresque. Ils étaient à la fois géologues, historiens, poètes, sociologues et philosophes. De l’herbier au jardin botanique Jean Muret (1799-1877), docteur en droit, juge, député vaudois, abandonne tous ses mandats en 1862 pour se consacrer à la botanique. C’est dans le cirque montagneux des Muverans qu’il constitue un herbier considéré comme « le plus complet et le plus authentique qui soit ». L’État de Vaud en fera la base de l’herbier cantonal. La Société suisse d’histoire naturelle, dont il est membre, gravera son nom dans la pierre aux côtés de Juste Olivier puis d’Eugène Rambert.
Un panneau d'information est situé à l'entrée du vallon et renseigne sur l'histoire du vallon et de son paysage.
Le vallon de Nant recèle des trésors naturels: un glacier, de l'eau en abondance, une flore remarquable. Un jardin botanique, une auberge et un vaste réseau de sentiers pédestres vous offrent un choix varié d'activités pour découvrir cette réserve naturelle.
A LA SOURCE, UN GLACIER Extraordinaire exception: en haut du vallon de Nant, on trouve un glacier qui descend plus bas que 2300 m. Comment fait-il pour survivre à une altitude à laquelle tous ses cousins ont disparu? Le glacier des Martinets doit sa survie à sa position allongée à l’ombre de parois rocheuses hautes de 400 m. Il reste ainsi presque continuellement à l’abri du soleil. Tandis que les glaciers ont habituellement leur réserve de glace en amont et s’écoulent vers l’aval, le glacier des Martinets suit son propre chemin. Il fait des réserves sur son côté à l’ombre et coule de travers, en s’éloignant des parois! Le glacier bénéficie aussi des précipitations abondantes dans le vallon: environ 2000mm d’eau tombent chaque année à cette altitude, sous forme de pluie ou de neige (en comparaison: les précipitations moyennes sont d’environ 1000mm à Aigle, 600mm à Sion). LA FORCE DE L'EAU VIVE L’eau ne provient pas uniquement du glacier: lors de la fonte des neiges, à chaque grosse pluie, à chaque orage, les couloirs qui cisaillent les versants déversent une eau impétueuse et chargée de pierres dans le vallon. DES CONES EN CONSTRUCTION Arrivée au pied de la pente, l’eau perd son énergie et dépose son chargement de débris de roche. En changeant régulièrement de chemin, les torrents forment peu à peu de grands cônes qui envahissent le fond du vallon. UN DEMENAGEUR EN ACTION Inlassablement, le torrent charrie galets, sables et limons; lorsque le débit se fait violent, il peut même emporter des rochers! Tendez l’oreille : vous entendez le travail incessant de l’eau qui ronge et déplace des masses de pierre. DE L'EAU VERTE L’eau est partout dans le vallon, non seulement dans le glacier ou les torrents, mais dans la végétation luxuriante qui habite ces lieux préservés. Parcourez le sentier jusqu’à l’alpage de Nant! Passant ainsi des forêts et pâturages aux cônes et éboulis, vous pourrez constater la richesse de la flore et sa capacité à coloniser cette diversité de milieux, héritages de la géologie, des glaciers et des torrents. LE MYSTERE D'UNE DEDICACE DANS LA PIERRE Eugène Rambert, Jean Muret, Juste Olivier sont trois figures vaudoises, professeurs à l’Académie de Lausanne et respectivement poète-essayiste, député-botaniste et théologien-romancier. Ils ont parcouru et décrit ces montagnes avec minutie et passion. Une poétique alpine Eugène Rambert (1830-1886), célèbre pour ses récits et croquis sur les Alpes suisses, se distingue par une connaissance encyclopédique de la montagne ; il s’intéresse à tout : animaux, plantes, minéraux, nuages et cours d’eau. Alpiniste au pied sûr, il fonde en 1863 le Club alpin suisse. Juste Olivier (1807-1876), célèbre pour ses poèmes et ses nouvelles consacrés à la montagne ainsi que son histoire du canton de Vaud, est considéré comme le seul auteur classique vaudois à en croire Charles-Ferdinand Ramuz. Ces deux poètes aiment les alpes vaudoises et les décrivent avec soin et méticulosité, au détriment parfois du pittoresque. Ils étaient à la fois géologues, historiens, poètes, sociologues et philosophes. De l’herbier au jardin botanique Jean Muret (1799-1877), docteur en droit, juge, député vaudois, abandonne tous ses mandats en 1862 pour se consacrer à la botanique. C’est dans le cirque montagneux des Muverans qu’il constitue un herbier considéré comme « le plus complet et le plus authentique qui soit ». L’État de Vaud en fera la base de l’herbier cantonal. La Société suisse d’histoire naturelle, dont il est membre, gravera son nom dans la pierre aux côtés de Juste Olivier puis d’Eugène Rambert.
Un panneau d'information est situé à l'entrée du vallon et renseigne sur l'histoire du vallon et de son paysage.